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Linda Keisea

Les 3 p’tits cochons

Illustration des 3 petits cochons

Trois individus qui trempent dans le voyeurisme, la pornographie, le cannibalisme et la nécrophilie.

Une étudiante menant une vie bien rangée qui se retrouve à la morgue après avoir consommé de la drogue.

Un tueur à gages qui revient dans sa ville natale afin d’enterrer sa sœur et qui découvre de troublantes vérités à son sujet.

Une rousse excentrique à la libido débridée et dénuée de tout sens moral, capable de pervertir les âmes les plus pures.

Premier livre écrit par Christian Boivin, pour la collection des Contes Interdits. C’est aussi le premier livre que j’ai lu de l’auteur. Je connais l’histoire des Trois petits cochons, sans pour autant être très familière avec celle-ci.

Une histoire à double point de vue.

Je suis une grande fan des points de vue multiples dans un livre. Ici, l’histoire présente deux points de vue différents. Le petit truc en plus ? La temporalité est différente.

Tout débute avec Peter, qui vient identifier le corps de sa sœur Alicia. Il ne comprend pas du tout les circonstances de sa mort, et compte bien mener sa propre enquête. En parallèle, Alicia raconte sa propre histoire. Elle retrace les évènements qui ont mené à sa mort.

Peter est un personnage intéressant. C’est un tueur à gages qui apprend que sa sœur meurt dans d’étranges circonstances. Même si la vie les avait séparés, ils s’étaient virtuellement rapprochés à la mort de leur mère. Et Peter ne croit pas un seul instant à l’overdose. Il décide de rester dans sa région natale plus longtemps que prévu, pour déterminer qui était réellement sa sœur.

Avec le point de vue d’Alicia, je pense qu’on peut se faire une idée plus complète de qui elle était. On a accès à ses pensées réelles, et pas seulement ce dont se rappellent les personnes qui l’ont connu.

Les deux points de vue s’accordent bien. Par exemple, quand Alicia mentionne le restaurant dans lequel elle est serveuse, Peter apprend où elle travaille. Chaque changement de point de vue est lié à l’autre.

Ainsi, on ne se perd pas dans le fil de l’histoire. Ce qui aurait pu être le risque avec une temporalité différente.

Il y a aussi Juliette, la voisine d’Alicia. Si Peter la juge comme une “attention whore”, on apprend qu’elle était en réalité bien plus qu’une voisine pour Alicia.

Ce que j’en ai pensé :

Ma première impression à la fin de a lecture, c’est que c’était un peu fouillis. Le livre se lit plutôt vite, mais traîne en longueur. Ce n’est qu’aux trois-quart de l’histoire, que je me suis vraiment prise d’intérêt.

L’histoire traite des sujets en surface. Le voyeurisme, la pornographie, la nécrophilie et le cannibalisme ne sont pas beaucoup détaillés.

De mon point de vue, c’est ce qui rend le conte plus horrifique. C’est comme si l’horreur s’infiltrait doucement et vicieusement dans nos veines. L’effet est accentué par les longueurs.

onc même si je n’apprécie pas personnellement la lenteur du récit, je dois avouer que l’effroi s’instille de manière plus pernicieuse.

J’ai aussi perçu beaucoup moins d’allusions au conte original des Trois petits cochons. Je ne pourrais honnêtement savoir si c’est dû à mon manque de connaissance de cette lecture. J’ai perçu beaucoup plus d’allusions dans les livres de Simon Rousseau. (mettre un lien vers les revues des deux autres contes interdits).

En conclusion :

Je vais continuer à lire des Contes Interdits. Même si je garde un avis en demi-teinte concernant Les 3 p’tits cochons, je continue d’apprécier les adaptations morbides de nos contes de fées préférés.