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Linda Keisea

Comment j’ai installé une routine pour écrire

Illustration pour l'introduction

Quand j’ai eu l’idée de Poems (titre provisoire), je n’avais plus qu’une envie.

Faire de mes journées, des heures d’écriture.

Adepte du carnet d’écriture, j’ai commencé à gribouiller les premières idées qui me venaient à l’esprit.

Passé l’euphorie des premiers instants, je n’y accordais plus beaucoup de temps. Je n’écrivais que quand j’étais inspirée, ou dès que j’avais cinq minutes.

Mais ces petites sessions d’écriture ne suffisaient pas. Je voulais me consacrer plus sérieusement à cette idée, à cette histoire qui prenait forme.

Je savais donc que je devais installer une routine d’écriture.

Des conseils pour écrire, il y en a partout.
Celui qui ressort le plus ? Il faut écrire tous les jours.
La logique derrière ? Plus nous écrivons et plus cela devient une habitude.

J’étais, à ce moment-là, incapable de trouver du temps pour l’écriture. Après ce constat, comment intégrer une nouvelle habitude quand on a un emploi du temps chargé ?

Il fallait que je reprenne tout depuis le début, et pour ça, il fallait que je passe par plusieurs étapes.

Identifier les obstacles

Illustration pour les obstacles

Dès le début, je savais que je manquais de temps. Entre le travail et les enfants, il est difficile de trouver une heure tranquille.

Mais quand je pouvais écrire, un autre problème se posait.
Je n’arrivais pas du tout à me concentrer. J’avais des difficultés à me relancer dans le projet.

Parfois, je ne me sentais tout simplement pas inspirée, et je n’étais alors pas motivée à écrire. Je préférais passer mes soirées à lire ou à regarder des séries.

Si je n’écrivais pas pendant plusieurs jours, je me tourmentais l’esprit. Pour moi, tout devenait la preuve que je n’écrirais jamais cette histoire. Je pensais que l’idée n’était pas suffisamment bonne pour être exploitée. Si je n’écrivais pas, c’est parce que je savais que je n’étais pas capable.

J’oubliais que j’aimais tout simplement écrire, et je me mettais une pression énorme. Pour rien.

Chercher des solutions

Illustration pour les problèmes

Après avoir fait la liste de tous mes problèmes, j'avais une seule et unique mission : trouver à chaque problème, sa solution. J’ai cherché comment mieux gérer mon temps, comment gagner en concentration.

J’ai lu beaucoup de routines d’auteurs, pour m’en inspirer. J’ai, par exemple, appris que R.L. Stine, l’auteur des romans Chair de Poule dont j’étais friande enfant, écrivait 2 000 mots par jour. Ni plus ni moins. Il a expliqué lors d’un live Nanowrimo, que si cela lui arrivait en plein milieu d’une phrase, il s’arrêtait quand même. Le quota était atteint, et cela lui permettait de reprendre plus facilement la session suivante. Cela a été clairement une piste pour combler mon manque d’inspiration.

J’ai aussi testé des méthodes qui n’ont pas eu de succès. Par exemple, pour pallier mon manque de concentration, je me suis approchée de la méthode Pomodoro. Bien qu’efficace pour mes autres activités, cela n’est pas du tout applicable pour mon manque de concentration dans l’écriture.

Je n’ai pas encore trouvé LA solution pour être focus tout le temps. Mais après, mon problème de concentration est présent partout. Je cherche à améliorer ce manque, mais cela ne m’empêche plus d’avoir une bonne routine d’écriture.

J’ai pris un engagement

Illustration pour mon engagement personnel

Avec toutes ces clés en main, j’étais persuadée que j’allais faire de l’écriture une habitude. Je n’avais plus qu’à m’engager à réussir. Et pour ne pas décourager, j’ai procédé par étapes.

Pour commencer, j’ai d’abord fixé des objectifs réalistes et réalisables. Par exemple, je ne me suis pas fixée une heure tous les jours dès le début. Je savais qu’il fallait que je commence petit à petit. J’ai donc commencé par écrire 30 minutes par jour. Au départ, c’était dès que j’avais une demi-heure. Cela m’a permis de voir qu’elle était la période de la journée qui me convenait le plus.

Ce qui m’a aussi beaucoup aidé, c’est le NaNoWriMo. Au-delà d’avoir un temps défini d’écriture, ici, il faut écrire un certain nombre de mots par jour. Ce genre d’évènements fonctionne beaucoup pour moi, car j’aime valider mes objectifs. Et gagner des badges, c’est motivant.

Il est dit qu’il faut trois mois pour qu’une habitude soit adoptée. Trouvant cela long, j’ai préféré célébrer les petites victoires. J’étais contente d’avoir tenu une semaine. Et puis une deuxième. Et maintenant ça fait plusieurs mois que j’ai toujours la même routine d’écriture, et j’en suis fière.

J’ai pris un engagement

Illustration pour la conclusion

À passer par ce cheminement, on pourrait oublier que l’important, c’est de prendre plaisir à écrire.
Je ne vais pas mentir. Parfois, je n’ai pas envie à la fin de la journée de me poser à mon bureau. Et pour différents facteurs. Mais dès que je commence à écrire, je trouve du plaisir à le faire.
C’est un peu comme pour le sport.
Il arrive qu’on n’ait pas envie de faire une séance, mais on se sent bien après celle-ci. Et si tu es aussi accro au sport qu’à l’écriture, tu peux venir écrire tes séances sur Training log.

Je me force peut-être à commencer à écrire, mais je n’ai jamais eu à me forcer à poursuivre mon écriture. Tant que je ressens encore ce plaisir d’écrire, je ne modifierais pas ma routine.